L'Isengard a été fondée dans les dernières années du Second Age, lorsque les Dunedain en exil découvrir que la vallée de Nan Curunir était à la fois facile à fortifier et d'une grande importance stratégique : elle contrôlait le passage entre les deux royaumes, l'Arnor et le Gondor. La surveillance de ce qui ne s'appelait pas encore "la Trouée du Rohan" revint au Gondor, et les rois du Sud prirent la tâche au sérieux. Ils firent construire l'immense tour d'Orthanc, l'entourèrent d'un anneau de fortifications, et surtout, ils y installèrent l'une des Pierres de Vision, les Palantiri. Pendant des siècles, le lent reflux de la puissance du Gondor n'affecta pas l'Isengard. La forteresse resta sous le contrôle d'un envoyé du roi, même lorsqu'elle fut coupée de la mère patrie. Puis elle fut abandonnée, probablement dans les années qui suivirent la mort du dernier roi du Gondor. La tour elle-même, verrouillée et indestructible, resta intouchée, mais les fortifications extérieures tombèrent aux mains des Dunlendings, les hommes des collines, qui s'en servirent comme d'une base pour monter des raids contre le Rohan. Après un demi-siècle d'exaction, ils furent chassés, sans doute par les Rohirrim. Deux siècles et demi avant la Guerre de l'Anneau, Saroumane proposa un marché au roi du Rohan et à l'Intendant du Gondor. En échange des clés de la tour et d'une tranquillité absolue, il surveillerait le passage pour eux. L'Intendant et le roi acceptèrent, ravis de voir un puissant magicien s'installer à leur frontière. Pendant de longues années, tout se passa bien, jusqu'à ce que Saroumane jette le masque... Après la Guerre, l'Isengard, purgée des maléfices de Saroumane, repassa sous l'autorité du roi du Gondor. Aragorn y installa un gouvereur, dont nous ne savons rien.
Visite guidée
"C'était une pointe et une île de roc, noire et luisante : quatre puissants piliers de pierre à plusieurs côtés étaient soudés en un seul, mais près du sommet, ils s'ouvraient en cornes écartées aux pinacles aussi aigus que des fers de lance et aussi affilés que des couteaux". Oeuvre des Dunedain, l'Isengard est pratiquement indestructible. Même les Ents, au plus fort de la colère, ne parviennent pas à lui infliger autre chose que des égratignures, alors qu'ils n'ont aucun mal à pulvériser les fortification extérieures. Or, les Ents sont sans doute les créatures intelligentes les plus fortes de toute la création. On sait peu de choses des aménagements intérieurs de la tour, en dehors des appartements du magicien et de la salle du Palantir, mais avec ses cinq cents pieds de haut, elle est assez grande pour abriter des dizaines de personnes. Dans le roman, la cuvette circulaire abrite les forges, les arsenaux et les repaires des Orques. Dans le film, ils sont souterrains.
Son importance pendant la Guerre
Toute redoutable et impressionnante qu'elle soit, l'Isengard n'est qu'une pâle copie de Barad-dûr, le repaire de Sauron, mais la tour d'Orthanc reste le domaine de l'une des deux puissances maléfiques qui menacent de détruire la Terre du Milieu. Saroumane y retient Gandalf prisonnier. C'est de là que partent les armées d'Orques qui déferlent sur le Rohan. Mais c'est aussi là que s'amorce le reflux : l'Isengard est prise par les Ents, ses fortifications extérieurs sont presque entièrement détruites, et Saroumane se retrouve piégé dans sa citadelle...
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