Au Premier Age, la région qui allait devenir le Mordor était inhabitée. Peu fertile, isolée par des montagnes inhospitalières, elle n'avait rien pour attirer ses habitants. Tout change en l'an 1000 du Deuxième Age, lorsque son potentiel défensif attire l'attention de Sauron, l'ancien lieutenant de Morgoth. Jusque-là, il résidait plus au Nord. Pendant près de deux mille ans, il va s'attacher à fortifier son nouveau domaine. Il le quittera pendant quelques décennies, à la fin du Second Age, pour partir "en captivité" à Numenor. A son retour, il se sent assez fort pour déclarer la guerre au reste de la Terre du Milieu. Il est défait, perd son Anneau, et le Modor tombe aux mains des hommes du Gondor. Ceux-ci y construisirent un impressionant réseau de forteresses destinées à empêcher les créatures qui rôdent sur le plateau central d'en sortir mais, petit à petit, leur puissance diminue. La chute de Minas Ithil, capturée par les Nazgûl et rebaptisée Minas Morgul, mille ans avant la Guerre de l'Anneau, marque le retour des forces des ténèbres. Sauron lui-même, installé à Dol Guldur dans le Nord, attend presque huit siècles avant de revenir ouvertement dans son ancien royame, laissant les Nazgûl l'administrer à sa place. Il s'y décide peu de temps après que Bilbon a trouvé l'Anneau, et passe les décennies suivantes à amasser une armée colossale.
Visite guidée
Au Nord, au Sud et à l'Ouest, le Mordor est bordé de montagnes stériles, où vivent des créatures aussi déplaisantes qu'Arachné. Une seconde chaîne, moins haute, isole le quart Nord-Ouest du pays, le plateau de Gorgoroth, où se trouvent entre autres la tour de Barad-dûr et le mont Destin. C'est le véritable coeur de la puissance de Sauron, l'endroit où ses Orques et ses serviteurs humains attendent que sonne l'heure de l'invasion. Le plateau communique avec le reste de la Terre du Milieu par une colossale porte fortifiée, le Morannon. Le Mordor occidental est une suite de plaines arrides, de routes militaires et d'arsenaux. On n'y voit rien de vert, l'eau des sources est à peine buvable, et les Orques sont omniprésents. Bref, c'est un enfer. Après la destruction de l'Anneau, il reste largement inhabitable. L'Est du Mordor est beaucoup plus vivable, mais tout aussi étroitement contrôlé. C'est là que vit l'essentiel de la population. Ses principales activités semblent être de faire pousser de la nourriture et de fabriquer du matériel pour l'armée. Libérés par la chute de Barad-dûr, ces esclaves resteront en place après la Guerre.
Son importance pendant la Guerre
Repaire et arsenal de Sauron, ultime destination de Frodon et Sam, le Mordor est l'un des lieux les plus importants de la Guerre de l'Anneau, même si aucune grande bataille ne s'y déroule (le dernier combat, celui de la Porte Noire, aura lieu à l'extérieur du royaume).
Au-delà du Mordor
L'influence de Sauron ne se limite pas au Mordor. Directement ou par l'intermédiaire de serviteurs, il règne sur de nombreux royaumes humains : l'Umbar, immédiatement au Sud du Gondor, fait partie de ses vassaux tout comme le Harad, d'où viennent probablement les Oliphants de guerre qu'il utilise au siège de Minas Tirith. Au Nord, son influence s'étend sur les rives de la mer de Rhûn. Quant à l'Est, Sauron y est assez puissant pour que trois Istari aient séjourné dans la région pendant des siècles, dans l'espoir de déjouer ses machinations : Alatar et Pallando, dont le destin est inconnu et les noms incertains, et Saroumane lui-même. Certaines provinces de cet empire lui ont juré allégeance dans les années sombres du Second Age, à l'époque où il faisait ouvertement la guerre aux Elfes. D'autres sont les lointains rejetons de colonies numenoréennes tombées aux mains de Numenoréens pervertis à la fin du Second Age (c'est notamment le cas de l'Umbar). Même si certains sont dépeints comme "mauvais", tous ces peuples ne sont pas composés de sauvages assoiffés de sang. Les Haradrim, notamment, ont été considérés pendant des siècles comme des "ennemis honorables" par les Gondoriens, et leurs armes et leur matériel montrent un niveau de technologie plus qu'honorable.
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